v
Chœur
®
Baie 01
(nord) géminée trilobée surmontée d’un tympan ajouré avec soufflet
central entouré de 2 mouchettes.
Chaque
lancette, de type « archéologique » est constituée d’un médaillon sur un
fond ornemental en « cages à mouches ». La vignette de gauche représente
« Saint François Régis » en habit sacerdotal, celle de droite « Saint
Georges » terrassant un dragon. Le soufflet est ornementé de motifs
floraux entourant le monogramme du Christ.
Chaque
lancette est ornée à sa base par un blason. Celui de gauche est au
centre de la signature « ECHIVARD / LE MANS ».
®
Baie 02
(sud) géminée trilobée surmontée d’un tympan ajouré avec soufflet
central entouré de 2 mouchettes.
Chaque
lancette, de type « archéologique » est constituée d’un médaillon sur un
fond ornemental en « cages à mouches ». La vignette de gauche représente
« Saint-Albert le Grand » en habit d’évêque, celle de droite « Saint-Augustin »
travaillant et illuminé par la « prédestination ». Le soufflet est
ornementé de motifs floraux entourant le monogramme marial.
Chaque
lancette est ornée à sa base par un blason. Celui de gauche est au
centre de la signature « ECHIVARD / LE MANS ».
v
Transept
®
Baie 03
(nord)
géminée trilobée surmonté d’un tympan ajouré de deux mouchettes
tête-bêche et deux mouchettes latérales.
Chaque
lancette, de type « archéologique » est constituée d’un médaillon sur un
fond ornemental en « cages à mouches ». La vignette de gauche représente
une représentation de l’Annonciation, celle de droite une représentation
de la Visitation. Le tympan est orné de motifs décoratifs en « cage à
mouche ».
Le
vitrail n’est ni signé, ni daté. La facture est caractéristique du
travail effectué par la Fabrique de Vitraux du Carmel du Mans à la fin
du XIXe siècle Les éléments floraux stylisés et la présence d’un autre
vitrail signé peuvent laisser qu’il s’agisse du travail de Ferdinand
Hucher dans la période 1890-1903. Albert Echivard était alors son
collaborateur.
®
Baie 04
(sud) géminée trilobée surmonté d’un tympan ajouré de deux mouchettes
tête-bêche et deux mouchettes latérales.
Chaque
lancette, de type « archéologique », est constituée d’un médaillon sur
un fond ornemental en « cages à mouches ». La vignette de gauche
représente
Chacune
des lancettes contient « un grand personnage ». A gauche une reine ( ?)
tenant une croix en forme de Tau (Sainte-Marguerite ?), et à droite un
Pape. A l’exception des visages soigneusement portraiturés les formes
sont assez grossières.
Le
médaillon de gauche est daté et signé : " 1870 A. DEBALLE à NOGENT LE
ROTROU".
v
Nef
®
Baie 05
(nord) géminée trilobée surmontée d’un tympan ajouré avec soufflet
central entouré de 2 mouchettes.
L’ensemble du vitrail est ornemental avec des motifs géométriques en
croix et des motifs en « cage à mouche ».
Le style
s’apparente beaucoup au décor du vitrail de la baie 03 que nous avons
attribué à Ferdinand Hucher
®
Baie 06
(sud) géminée trilobée surmonté d’un tympan ajouré de deux mouchettes
tête-bêche et deux mouchettes latérales.
L’ornementation de ce vitrail est identique au vitrail de la baie 05.
®
Baie 07
(nord) en arc en plein cintre incluant une lancette trilobée.
C’est
une représentation de Claire d’Assise, vêtue de la bure franciscaine
avec la cordelette à trois nœuds. Patronne des aveugles elle porte une
lanterne, métaphore lumineuse de l’ostensoir eucharistique. Il forme un
vis-à-vis avec le vitrail de la baie 08.
Le
vitrail est signé et daté : « LOIRE / CHARTRES / 1948 »
Baie
08
(sud) en
arc en plein cintre incluant une lancette représentant Saint-François
d’Assise prêchant aux oiseaux. Il forme un vis-à-vis avec le vitrail de
la baie 07.
Le
vitrail n’est ni signé, ni daté, mais il est de la facture de Gabriel
Loire et peut être daté de 1948.
®
Baie 10
(sud) en arc en plein cintre. Le vitrail est présenté comme le symbole
du partage (manteau de Saint-Martin). Le carton est de Chantal Giraud,
peintre et architecte à Manosque, et le vitrail a été réalisé par les
Ateliers Loire de Chartres en 2000. Une notice explicative accompagne la
baie.
®
Baie 100
(porche
ouest) en arc brisé.
Le
vitrail , de type « grand personnage », représente Saint-Martin en habit
d’évêque, avec l’inscription « SANCTUS MARTINUS ».
Le vitrail est signé « F HUCHER / LE MANS » mais non daté.
Notices sur les maîtres-verriers
v
ALFRED
DEBALLE
(1836-1903)
Il est
né à Paris mais a vécu son enfance à La Loupe, puis à Brou où son père,
veuf, était hôtelier. Vers 1856 il est employé par la Compagnie du
chemin de fer Victor-Emmanuel à Chambéry. Il voyage en Italie de 1863 à
1866 et se forme au dessin et à la peinture.
Il
revient à Brou, puis est employé à Chartres aux Ateliers de Nicolas
Lorin et à Dreux chez Moullins. Vers 1868 il s’établit à
Nogent-le-Rotrou comme professeur de dessin et peintre-verrier. Il
réalise un certain nombre de vitraux dans la région.
En 1876
il devient professeur de dessin à Châteauroux puis à Bourges où il finit
par occuper des fonctions importantes au sein des Sociétés savantes
locales et au Musée de la ville . Il y meurt en 1903.
Autres vitraux répertoriés dans les églises du Perche :
·
Outre le vitrail de l’ église Saint-Martin à Mâle, j’ai répertorié 1
vitrail dans l’église Saint-Aubin à Coudreceau, signé et daté de 1873.
En 1971 le Petit Nogentais rapporte que le petit-fils d’Alfred
Deballe signale que celui-ci serait l’auteur de 4 baies (09, 11, 15 et
17) du bas-côté nord de l’église Saint-Hilaire de Nogent-le-Rotrou. Le
vitrail de la baie 17 est signé « B CAMPIN /CHARTRES » et daté de 1947.
Toutefois ces vitraux ne sont pas du tout dans la facture de Bernard
Campin qui n’en fût, peut-être, que le restaurateur.
v
FERDINAND HUCHER
(1850-1903)
Il est
le fils d’Eugène Hucher (1814-1889), vitrailliste, numismate, membres
des Sociétés savantes du Mans et directeur de son Musée. Eugène Hucher
fait partie du cercle des personnalités qui ont travaillé au renouveau
du vitrail au XIXE siècle en France. En 1880, après de multiples
péripéties Eugène Hucher achète la Fabrique de Vitraux du Carmel du
Mans, entreprise prestigieuse qu’il a contribué à créer en 1850 et avec
laquelle il n’a pratiquement pas cesser de collaborer.
Ferdinand Hucher est associé à l’entreprise, puis, à partir de 1883, en
devient progressivement le principal responsable du fait de la santé
déclinante de son père.
En 1889,
il hérite de la fabrique sans pouvoir grader la référence au Carmel du
Mans. C’est une période difficile pour l’entreprise d’autant que, selon
certaines sources, Ferdinand Hucher était plus attiré par l’aspect
artistique de la fabrication de vitraux que par sa gestion.
Il meurt
en 1903, célibataire et sans héritier. L’entreprise disparaît.
Autres vitraux répertoriés dans les églises du Perche :
·
Dancé (Saint-Jouin) ; 1 vitrail vers 1888
·
Saint-Agnan-sur-Erre (St Aignan) : 2 vitraux vers 1889
·
Authon-du-Perche (Saint-André) : 1 vitrail vers 1890
·
Saint-Pierre-la-Bruyère (Saint-Pierre) : 2 vitraux en 1890
·
Trizay-Coutretot (Saint-Martin) : 6 vitraux en 1891
·
La Bazoche-Gouët (Saint-Jean-Baptiste) : 4 vitraux en 1893
·
Bretoncelles (Saint-Pierre) : 4 vitraux en 1896
·
Le Theil-sur-Huisne (Notre-Dame de l’Assomption) : 11 vitraux en 1896
·
Mâle (Saint-Martin) : 2 vitraux vers 1900
·
Ceton (Saint-Pierre-les-Liens) : 2 vitraux en 1902
v
ALBERT
ECHIVARD
(1866-1939)
Albert
Echivard a été formé, sur le tas, au sein de la Fabrique de Vitraux du
Carmel du Mans. Il est devenu le principal collaborateur de Ferdinand
Hucher et en 1903, au décès de ce dernier, il fonde son propre atelier
de peinture sur verre au Mans. Son entreprise, qui fabrique de nombreux
vitraux civils pour les particuliers, connaît une belle notoriété. Son
fils, Maxime, suit des études prometteuses à l’Ecole nationale des Arts
décoratifs où il obtient de remarquables distinctions, mais il est tué
dès les premiers combats de 1914. Dès lors, Albert Echivard ne fera plus
que se consacrer à la mémoire de ce fils disparu.
Autres vitraux répertoriés dans les églises du Perche :
·
Préaux-du-Perche (Saint-Germain) : 4 vitraux (dont un signé Maxime
Echivard) en 1904 et 1910
·
Chapelle de Clémencé à Saint-Cyr-la-Rosière : 1 vitrail vers 1905
·
Saint-Jean-la-Forêt : les 10 vitraux de l’église en 1910
·
Nocé (Saint-Martin) : 4 vitraux « commémoratifs » en 1918
v
GABRIEL
LOIRE
(1904-1996)
Gabriel
Loire est originaire de l’Anjou. Après quelques hésitations sur son
orientation universitaire, sa passion pour le dessin le conduit à l’Ecole
des Beaux-Arts. Sur un échafaudage de la cathédrale d’Angers, il devient
ami du maître verrier Georges Merklen qui le guide pour faire sa thèse
obtenue en 1924. Malheureusement Georges Merklen décède brutalement en
1926 et le jeune Gabriel vient à Chartres travailler aux Ateliers Lorin.
En 1927 il épouse Françoise Breault, nièce de Charles Lorin et accepte
de de venir l’associé de l’Atelier. Curieux de toutes les innovations,
esthétiques et techniques, de l’époque, Gabriel Loire se lasse des
productions académiques de Charles Lorin et, en 1936, il décide de s’en
aller en signant une convention qui lui interdisait de faire du vitrail
pendant dix ans.
Le 1er
avril 1946, libéré de la contrainte conventionnelle, il sillonne les
campagnes de Normandie ravagée par la guerre, pour trouver des
commandes. La conjoncture est favorable et il a la chance de rapidement
trouver des commandes très importantes pour lesquelles il peut
développer ses idées et exprimer sa créativité et son talent, notamment
avec l’utilisation de la technique de la dalle de verre. Il rencontre
rapidement un grand succès, en France, comme à l’étranger.
Au cours
de années 70 il associe son fils, Jacques (1932-2021), à son travail,
comme celui-ci associera ses enfants (Bruno et Hervé) à la pérennité de
l’Atelier qui demeure, après le décès de Gabriel en 1996 et celui de
Jacques, une référence majeure de la vie artistique de Chartres et de
toute la France.
Autres vitraux répertoriés dans les églises du Perche :
Ø
Gabriel Loire :
·
Mâle (Saint-Martin) : 2 vitraux en 1946
·
Saint-Maurice-sur-Huisne (Saint-Maurice) : 7 vitraux en 1947
·
Verrières (Saint-Ouen) : 10 vitraux en 1947
·
La Mancelière (Notre-Dame) : 6 vitraux en 1964
Ø
Jacques Loire :
·
Nogent-le-Rotrou : Chapelle de l’Hôpital (1 vitrail en 1955)
Notre-Dame (6 vitraux en 1956)
Ø
Hervé Loire :
·
Chassant (Saint-Lubin) : 1 vitrail en 1994
Ø
Atelier Loire :
·
Mâle (Saint-Martin) :cf. ci-dessus
100 - F HUCHER
01
- ECHIVARD
01 - ECHIVARD SIGNATURE
02 - ECHIVARD
02 - ECHIVARD SIGNATURE
03 - F HUCHER
04 - DEBALLE - 1870
04 - DEBALLE - 1870 SIGNATURE
05 - ND - NS
06 - ND - NS
07 - LOIRE - 1948
07 - LOIRE - 1948 - SIGNATURE
08 - LOIRE - 1948
10 - CHANTAL GIRAUD - AT...