Fête de Saint Martin le 11 novembre
Patron de la France, des soldats, des mendiants
et des hôteliers
Saint Martin
naquit en 316 en Pannonie de parents païens et fut élevé à Pavie. Saint
Martin fut envoyé en garnison à Amiens par son père, ancien légionnaire
romain. C'est un soir d'hiver qu'il croisa sur son chemin un pauvre
homme transi de froid. Il lui offrit alors la moitié de son manteau.
Pourquoi la moitié et pas tout ? Serait-ce là une charité
bancale ? Pas du tout. Il faut savoir que l'état romain ne versait que
la moitié des sommes nécessaires à l'achat des armes et de l'uniforme
des soldats. Aussi Saint Martin ne pouvait-il donner que la moitié
du manteau dont il était propriétaire, l'autre appartenant au service de
l'intendance. Après cette rencontre, Saint Martin fit un rêve qui lui
fit apparaître que ce pauvre était en réalité Jésus-Christ.
Alors, en
339, il se fit baptiser. Il refusa évidemment de continuer à se battre
et fut pour cela emprisonné. Accusé de lâcheté, Saint Martin proposa de
se placer, désarmé, entre les deux lignes ennemies. Il put enfin mettre
un terme à sa carrière de soldat dés qu'il fut relâché. A son retour en
Pannonie, Saint Martin convertit sa mère et son entourage. Il alla
prêcher contre l'arianisme en Illyrie mais fut banni du pays. Il se
rendit en Italie et se mit à dos l'évêque arien de Milan, Auxence qui
l'exila. Puis il vécut en reclus durant quelques temps sur une petite
île des côtes de la Ligurie. Martin rejoignit ensuite Hilaire de
Poitiers lorsque celui-ci retrouva son siège après le bannissement
que lui avait infligé l'empereur Constance en 360. Martin établit un
monastère à Ligugé où des disciples vinrent le rejoindre. Ce fut la
première communauté semi-érémitique fondée en Gaule.
Saint Martin
partit pour Poitiers pour prêcher la bonne parole et fut proclamé par le
peuple évêque de Tours en 371 malgré son opposition. Il vécut dans une
cellule près de la cathédrale durant les premiers temps puis s'installa
à Marmoutier dans une communauté constituée de 80 moines.
Il fonda
également plusieurs autres monastères. Dans les régions isolées, Saint
Martin se mobilisa afin de détruire les temples païens et les arbres
sacrés.
Bien qu'en opposition avec la doctrine des priscillianistes, Saint
Martin prit la défense de ces derniers condamnés à mort par la cour
impériale afin qu'ils soient jugés par l'Eglise.
Saint Martin
opéra nombre de miracles tels la guérison d'un lépreux. Il mourut le 11
novembre 397 et son tombeau fut immédiatement l'objet d'un pèlerinage
très populaire. L'été de la Saint Martin correspond à une période de
beau temps qui se situe autour de sa fête.
Saint Martin renonce
à sa vie militaire et de chevalier
par le peintre
italien
Simone Martini